Un best-seller en voyage au XVIIIème.

Manon Lescaut, Abbé Prévost

Carte d'identité :

Auteur : Antoine François Prévost

Édition : Le Livre de Poche.

Première parution : 1733.

Nombre de page : 212 pages.

Genre : Roman-mémoire

Résumé : Manon Lescaut et son chevalier Des Grieux ne sont pas. des héros tels que le XVIIIe siècle les aimait. Il triche au jeu et elle se prostitue. Pourtant, en 1733, le succès est immense et la critique détestable. « Ce livre abominable s'est vendu à Paris et on y courait comme au feu, dans lequel on aurait dû brûler et le livre et les héros. » Ce feu, c'est l'amour. Pour la belle Manon, Des Grieux quitte sa famille et son rang. Il la suit jusqu'en déportation, en Amérique où l'on expédiait les filles de mauvaise vie. Manon aimait les plaisirs, le luxe et la vie facile. Pour Des Grieux, elle s'en arrache.

 

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Alors Manon Lescaut késako ?

 

Le célèbre roman de l'Abbé Prévost nous narre les mésaventures d'un adorable petit couple de libertins : Manon Lescaut et le chevalier Des Grieux. Alors oui c'est bien beau tout ça me direz vous mais en quoi, non d'une chèvre anémique, cela peut bien nous faire avancer dans l'intrigue ? Et bien je vais vous l'avouer distinctement car il s'avère que le récit de leurs amours tempétueux représente la seule et unique action du roman.

 Nous allons donc, au fil et à mesure des pages, assister aux hauts mais surtout aux bas de ce couple qui dans leur désir d'une vie de plaisir et de richesse va sombrer pour l'un dans la tricherie et pour l'autre dans la prostitution ce qui, vous vous en doutez bien ne les mènera jamais bien loin. Du coup les choses tournent vite en rond et on fini par se lasser de la boucle infernale qui s'abat sur eux. On ne s'attend plus à ce qu'ils arrivent à être heureux nos tourtereaux et à chaque haut, on voit venir bien trop vite la bas qui va suivre. Autant au début on peut s'émouvoir de leur malheur et notamment de l'amour dévoué et fidèle du chevalier, autant au bout d'un moment ses malheureuses effusions ne nous évoquent que de la pitié. On se lasse vite mais on continu pour savoir comment va se conclure cette fâcheuse histoire. Et c'est là que réside tout le bon de l'œuvre. On s'ennuie, on se lasse, on se fatigue, on en a marre et pourtant on continu notre lecture, accroché jusqu'à la dernière ligne tellement on a envie de savoir comme tout ça va se finir.

 

 Voilà donc pour le contenu qui même si il reste somme toute assez léger parvient à nous maintenir accroché jusqu'à la toute fin. C'est lorsque l'on parle de la forme que le bas blesse.

En effet dans ce roman du XVIII siècle, la plume reste absolument banale, sans fioriture ni élément réellement intéressant. Elle se laisse lire mais elle n'apporte rien à la lecture. Nous sommes loin, mais alors vraiment très loin, des plumes géniales que l'on retrouve pourtant à foison dans tout le siècle des Lumières. C'est un peu comme lire le Guillaume Musso du XVIIIème siècle donc à la longue ça fini par être réellement lassant.

 

En conclusion un roman assez banal mais qui se laisse lire jusqu'au bout dans l'espoir de découvrir une hypothétique pépite dans les dernières lignes.

 Un vrai best-seller avant l'heure.  

 

 

 

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